C’était devenu inextricable, ces deux chambres entières bourrées de photos, j’avais peur des cambrioleurs, et j’avais peur qu’après ma mort on disperse cette collection. Il fallait que ça soit complet, tout depuis 1902.
En 1979, Jacques Henri Lartigue fait don à l’Etat de l’intégralité de son œuvre photographique et confie à l’Association des Amis de Jacques Henri Lartigue, dite Donation Jacques Henri Lartigue, le soin de conserver, mettre en valeur, et de diffuser cette œuvre.
Le fonds Jacques Henri Lartigue est constitué de :
• 126 albums personnels, reliés, d’un format 52 x 36 cm, dans lesquels sont mis en page et légendés des tirages originaux, réalisés ou collectionnés par Jacques Henri Lartigue. Ces albums se suivent chronologiquement. Ils commencent en 1880 (avec les photographies de sa famille) et s’achèvent à sa mort en 1986.
• L’intégralité des négatifs noir et blanc ou couleur : clichés sur verre ou sur pellicule, plaques stéréoscopiques positives et négatives, panoramiques, plaques autochromes et diapositives couleur.
• L’ensemble des appareils photographiques qu’il avait conservés et/ou collectés.
• Les albums, les négatifs et les appareils photographiques sont déposés et conservés à la Médiathèque d’architecture et du patrimoine (MAP) avec les autres fonds photographiques appartenant à l’Etat (Nadar, Kertesz, Ronis…).
• Le journal manuscrit et tapuscrit (de 1911 à 1986) dans lequel il consignait des instants de sa vie, ses pensées intimes, ses réflexions…dont de larges extraits ont été publiés dans trois volumes aujourd’hui épuisés. (cf. bibliographie)
• 29 peintures déposés au Centre d’Art Jacques Henri Lartigue, à l’Isle-Adam (95). Entre 1985 et 1993, Jacques et Florette Lartigue ont donné plus de 300 peintures à la ville, par amitié pour le maire d’alors, Michel Poniatowski.
A sa mort, en 2000, Florette Lartigue, a légué ses biens à la Fondation de France dans le but de financer des projets consacrés à l’oeuvre Jacques Henri Lartigue (exposition, colloque, film…).