Lors d’un premier séjour aux États-Unis en 1962, Jacques Lartigue fait la connaissance de John Szarkowski, alors jeune directeur du département de Photographie du Museum of Modern Art de New York. Enthousiasmé par les clichés de Lartigue, celui-ci programme aussitôt une exposition dans son musée. Seul un “authentique primitif”, écrit Szarkowski, “était en mesure de produire une œuvre aussi généreusement radicale”. Ce qui retient son attention, c’est à la fois la grâce, la vivacité, la simplicité de la structure graphique de ses images, mais également le fait qu’elles soient produites pendant les premières décennies du XXe siècle, avant l’invention du Leica, de l’Ermanox, ou d’autres appareils compacts.
La phrase de Szarkowski a inspiré une exposition rétrospective présentée au Centre Culturel André Malraux à Vandœuvre-lès-Nancy jusqu’au 18 mars, 2017. Authentique Primitif réunit une sélection d’images emblématiques de Lartigue, de l’élégance féminine à l’automobile, les premiers avions, les jeux de plage ou les sports d’hiver, dans une véritable ode à la joie de vivre.